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Sylvain Fusco est l'un des premiers morts de la faim des hôpitaux pyschiatriques français, selon le docteur Requet qui a découvert et encouragé le don de peintre de son patient. Une tentative rare à l'époque où peu ont tenté de stimuler les malades, pour les faire sortir de leur isolement intérieur. Sylvain Fusco peint les murs de sa cellule, puis celui de la grande cour de l'établissement avec du charbon, du plâtre, de la brique ou des feuilles. Graffiti qui deviennent de véritables fresques. Puis il accepte le matériel de dessin que lui propose son médecin, des feuilles, des crayons, des fusains. Il peint rapidement et avec frénésie de grosses femmes aux seins ronds, des femmes à barbe, des bêtes étranges et légendaires, paysages sous-marins, des têtes d'oiseaux... Quand il s'arrête enfin, c'est pour essayer de détruire ce qu'il vient de créer. Requet réussit à sauver une partie de son oeuvre en écrivant: "C'était fantastique car on avait l'impression qu'il dépassait son autisme et nous entretenait de ses visions fabuleuses par ce grandiose monologue muet."
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