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(Angleterre, Londres 1882-1961) Madge Gill est une enfant adultérine que sa mère cache dans un foyer puis au Canada afin qu’elle y travaille dans une ferme. En 1903, elle revient à Londres où elle travaille comme infirmière. De son mariage malheureux avec son neveu sont issus trois fils, et une fille mort-née. Madge Gill perd un œil à la suite d’une maladie et commence à dessiner. Elle oeuvre toujours en transe, possédée par l’esprit Myrninerest (my innerest, "mon plus intime"). Sous l’influence de cette force, elle crée de grands dessins à l’encre de Chine sur de longs rouleaux pouvant atteindre 11 mètres de long, commence à tricoter, à tisser, à broder et écrit des compositions musicales qui lui sont inspirées spirituellement. Ses dessins mystérieux sont remplis de personnages féminins pris dans des toiles. Parfois, elle trempe sa feuille de papier dans de l’encre foncée et y grave d’interminables lignes, très fines, au stylo. Gill dessine toujours dans des pièces sombres et travaille souvent fiévreusement pendant la nuit. Elle aurait même dessiné les yeux fermés. Après sa mort, en 1961, son fils Laurie porte à la bibliothèque locale les piles d’œuvres qu’elle conservait sous son lit et dans des armoires humides. C’est ainsi que ses créations trouvent le chemin des principales collections d’art marginal. |
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